Olivier Behlè et André Fotso aux urnes ce jour .

Publié le par W A O

Groupement inter patronal du Cameroun. Le nouveau président de l’organisation sera connu au terme des élections de ce jour à Douala. 

Qui d’Olivier Behlè ou d’André Fotso sera président du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) pour les trois prochaines années ? 
L’on saura la réponse et la vérité au terme de l’élection du conseil exécutif, qui va se dérouler au siège de l’organisation patronale à Douala au quartier Bonanjo, ce mercredi 21 décembre 2011. La 112ème assemblée générale élective du Gicam, se tient dans un contexte de crise et de tensions, suscitées par la présence de deux listes concurrentes à la présidence du groupement. 

Il y a tout d’abord, la liste conduite par Olivier Behlè, le président sortant, et candidat à sa propre succession. Lors de la dernière réunion du bureau exécutif tenue le 4 novembre 2011 à Douala, Olivier Behlè et les siens, visiblement surpris par l’absence de d’unanimité autour de sa candidature, avaient tenté de convaincre leurs pairs à se rallier autour d’une liste consensuelle qui serait conduite par le président sortant. En vain, puisque certains membres, largement favorables au changement à la tête de la structure inter-patronale, affichaient ouvertement leur conviction de soutenir une seconde liste contre Behlè. 

La seconde liste en question est connue depuis le 21 novembre 2011. Elle est conduite par André Fotso, le promoteur de Taf Investment Group, un holding composé de trois entreprises. Dans cette liste adverse, on retrouve l’essentiel des poids lourds qui composent le Groupement. A l’instar d’Armel François, Dg des Plantations du Haut Penja (Php), Amadou Gueye, Dg de Dhl, mais surtout Gérard Bouteloup, Dga de la Société anonyme des Brasseries du Cameroun (Sabc), dont le directeur général n’est autre qu’André Siaka, le « tout puissant » ex-président du Gicam, devenu membre d’honneur de l’organisation. Charles Metouck du Syndustricam, Martin Foncha, président de l’Association des sociétés d’assurance du Cameroun (Asac), Charles Kooh II, Pascal Rebillard, président de l’association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun sont également rangés derrière André Fotso. Soit huit entreprises et quatre organisations professionnelles, réputés fournir la plus grosse enveloppe en ce qui concerne le financement de l’organisation. La liste d’Olivier Behlè est quant à elle composée de sept entreprises et de cinq organisations professionnelles, globalement moins influentes sur la vie du groupement que ceux rangés derrière son challenger. 

Malgré les réformes 
Des sources proches de l’organisation, eu égard à la configuration de la liste conduite par André Fotso, tirent aussitôt les leçons : Olivier Behlè a été lâché par ses soutiens d’hier, ce qui n’augure pas de lendemains meilleurs pour le patron du cabinet Behlè et associés, à la tête de la principale organisation patronale depuis 2008. Ces « poids lourds » avaient pourtant soutenu le président sortant du Gicam en 2008, au plus fort de la crise qui secouait le Gicam, alors divisé par les candidatures d’Olivier Behlè et de Protais Ayangma Amang. Battu au terme d’un scrutin de liste dont il contestait les résultats, Protais Ayangma démissionna du Gicam pour créer une nouvelle organisation patronale dénommée Eccam. 

Selon plusieurs personnalités du Gicam, réputées proches d’André Fotso, le bilan d’Olivier Behlè est jugé insatisfaisant. « Sous Behlè, le Gicam a perdu de sa superbe. La voix de l’organisation ne porte plus comme ce fut le cas sous André Siaka. Le groupement s’apparente de plus en plus à une chambre d’enregistrement », avait indiqué un membre du Gicam, au sortir de la dernière réunion du bureau exécutif. De son côté, Olivier Behlè se montre plutôt serein, et se gosse du bilan de ces trois dernières années. «S’agissant de la réforme des textes fondateurs du Gicam, il est constant qu’elle a abouti à la recherche d’une meilleure efficacité dans la composition de l’équipe dirigeante, de ses méthodes de travail et de la responsabilisation des adhérents en passant par la prise en compte d’une plus large représentativité au sein des organes dirigeants, par l’option pour l’amélioration de l’accès et de l’encadrement des Pme/Pmi, par la recherche d’une meilleure performance dans la capacité et les modalités de rendre compte», affirmait-il le 4 novembre 2011. Il s’est par ailleurs félicité de la signature de nouvelles conventions de partenariat, en février 2009, avec le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle «en vue du renforcement de la pertinence du dispositif d’information, d’orientation et d’insertion professionnelles», avec Hec Paris, Medef International et Afreximbank (juillet 2010), et avec le patronat hollandais (mai 2011). 

 

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Publié dans .Economie finance

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